Il s'agit d'une belle langue glaciaire, composée de deux parties reliées entre elles par un étroit vallon dont le fond est, pour quelques années encore, occupé par de la glace recouverte de rochers.

                   En fait, on peut distinguer le glacier "supérieur", langue glaciaire qui étale ses abîmes bleutés au pied de la Crête de Costérillou, visible de loin et mentionné sur les cartes; et le glacier "inférieur", au pied de la Brêche de Las Néous, entièrement recouvert de cailloux, et allant très bas puisque sa langue de fusion s'établit vers 2360 m. Ce dernier glacier n'est mentionné sur aucune carte, et seuls les pyrénéistes qui auront entrepris l'ascension du Balaïtous par l'Est s'en seront rendus compte.

                   Aujourd'hui (août 1999), la scission s'est opérée entre les deux glaciers, et ce car il manque environ 7 m pour qu'ils soient reliés (ils devaient encore l'être en 1998). Cependant, et comme le glacier "inférieur" était alimenté en continuité par le glacier "supérieur", on peut considérer qu'il n'y a qu'un seul glacier dans ce cirque, long de 1.5 km, ce qui le place d'emblée parmi les premiers glaciers de la chaîne.

                   D'après des balises à la peinture au front du glacier supérieur, on peut déduire que le glacier a perdu, en épaisseur au front:
     1 m en 1992, en 1996 il semblerait que le bilan ait été positif (année très neigeuse), 0.1 m en 1997 (année neigeuse), 0.9 m en 1998, et plus de 1 m au dédut d'août 1999 (très mauvaise année).

                   Le glacier Supérieur est actuellement à 300 m de ses moraines (datant de 1850 env.), et sa faible épaisseur au front (moins de 10 m) fait qu'il perd en longueur plusieurs mètres par an. Son épaisseur dans le "vallon de glace" est 25 à 30 m en-dessous de son niveau maxi, et c'est un glacier qui se meurt assez vite...